El Beyed - campement nomade avant Atar: 160 km (8h30-18h45)

Etape de sable au début, on longe l’erg Maqteir, puis piste de reg et une montagne (le guelb d’Aderg ) comme un îlot cerné par les dunes, suivi de la traversée de la Sebkha Chemcham et bivouac prés d’ un campement nomade

Ahmed nous rejoint à 7 h 30 et commence à faire un feu dans le sable pour la galette de pain. Préparation tout compris en une heure, le pain est excellent et crisse légèrement sous la dent.
On s’engage dans l’Oued El Beyed, la montagne à gauche et les dunes magnifiques de l’erg Maqteir à droite, sables de toutes les nuances : blanc crème, jaune, orangé…

 

Rencontre avec un berger qui demande des nouvelles, puis étape photo. Immédiatement après, une fille déballe son balluchon (d’où sort-elle ?). On repart pour faire étape au bout d’ 1 h 30 prés d’un campement. Ahmed y connaît une fille (encore une !). Nous sommes au pied du Tarf Tazazmout où la falaise et les dunes de l’erg Maqteir se rejoignent presque. La tente nomade qui nous accueille est blanche, mais superbement colorée à l’intérieur. Un exemplaire de table- selle traditionnelle, pour supporter les couvertures de la nuit. Il y a 2 femmes et leur enfant. On nous propose de rester pour le repas. Ce sera la galette à la graisse de mouton. On se laisse facilement entraîner dans la léthargie hospitalière des nomades. Les femmes devisent en toute quiétude avec Ahmed. C’est un charmeur et comme les marins, il a une fille dans chaque tente !

 

Nous reprenons la piste dans un décor sublime. D’un côté la falaise de la montagne tabulaire et de l’autre, la superbe chaîne de dunes de l’erg . Au loin, échoué au milieu de l’océan de dunes, un massif tabulaire isolé, à l’assaut duquel grimpent des langues de sable, le guelb d’Aderg et à gauche toujours cette chaîne de montagnes noires. Après le puits de Neitiri, nous traversons la sebkha Chemcham, cap au sud-ouest sur une piste très marquée. Finalement nous n’atteindrons pas Atar ce soir. Vers 18 h 30, on décide de bivouaquer pas très loin d’une tente de nomades. 2 femmes viennent immédiatement nous rendre visite. Ahmed y va faire causette, il revient. Plus tard, un vieux et un jeune berger portant un chèche noir et avec un visage peul viennent nous voir. Puis Ahmed part avec eux, il revient, « y a pas de jeune fille, mais ce sont de vrais nomades sérieux ».

 

Repas au bivouac avec des restes de nouilles. Puis on y va pour le thé accompagné de dattes trempées dans de la graisse de chèvre. Toujours de la gaîté, de la gentillesse, de la douceur et de la sérénité dans les relations. On ne voit quasiment rien, il fait noir. Rigolade à l’évocation d’une anecdote concernant une femme venue étaler sa marchandise devant le 4x4 en panne d’un touriste qui s’est emporté de colère. Un homme nous montre des cailloux brillants, transparents qu’il ramasse dans le désert quand le soleil les fait briller ! Puis il me les donne, un sac entier pour vérifier s’ils ont de la valeur en France. Je donnerai le renseignement à Ahmed, ils nous font confiance en toute simplicité.
Dodo. Il fait frais. Le duvet supplémentaire est bienvenu.

 

 

Informations pratiques :


Dimanche 6 mars