Bivouac - Nouakchott: 250 km (8h-12h)

Réveil 6 h 55. Des dromadaires barattent derrière les dunes. J’y monte. En fait ils sont très loin, mais leurs cris franchissent la distance de manière impressionnante. Au cours du petit déjeuner, on observe un camion sur cette piste secondaire et transversale que l’on a empruntée. Il passe un banc de sable sans problème, mais s’immobilise plus loin. On le croit ensablé. En fait, il fait le plein d’eau dans un puit.

Par contre, nous ensablons le Defender en voulant désensabler la R19. Finalement tout rentre dans l’ordre. On ré enfile le goudron. A 130 km de Nouakchott, de nouveau la piste facile, roulante, sans sable. Puis une 4 voies avant la ville. Le poste de police pour l’entrée dans la ville trône au milieu d’un immense dépotoir, envahi par les mouches. Il fait très chaud. Plus loin, la gendarmerie. Pas de problème.

 

L’arrivée dans Nouakchott nous offre une vision d’immense pauvreté : bidonvilles, dépotoirs et partout saleté et pollution. Ca bricole et ça commerce dans tous les coins. On cherche un resto indiqué dans le guide « Mauritanie au GPS », sans succès.

Un mauritanien nous recommande une amie sénégalaise qui peut nous servir à manger et nous guide. Excellente assiette de riz avec légumes et poissons. C’est le plat traditionnel sénégalais, un régal dans un salon frais et confortable. Amadou discute bien avec nous. Fils d’un chef de village dans le sud, poissonnier de profession, il a fait ses études à Dakar et a un avis bien pesé sur la politique en Mauritanie. Il est contre l’immigration et veut rester dans son pays pour favoriser son développement. Regard très lucide sur la géopolitique.

 

Nous partons au marché au poisson pour assister au retour des barques de pêche et à la vente des poissons. Des capitaines énormes, des dorades, lottes, raies et langoustes, sont en vente. Les barques sont hissées sur le sable par les pêcheurs à l’aide de rondins de bois. Il y a foule : des commerçants, des équarrisseurs de poissons, des restaurateurs... Nous achetons deux langoustes pour 4 700 ouglias.
Visite en ville pour quelques achats au marché, immense bazar qui envahit les rues sales et humides. Un vrai capharnaüm, la saleté est frappante, les ordures jonchent le sol.

 

La nuit tombe, direction le camping Tergit au bord de l’océan. On observe deux 4X4 filant à vive allure sur la plage. Finalement, nous préférons bivouaquer prés de petites dunes. Repas de langoustes au court-bouillon (meilleures que grillées) + re pâtes + melon + compote.

Demain nous nous séparons, Alex et Audrey partent au sud vers la frontière du Sénégal, et nous remontons au nord par la plage jusqu’à Tiouik (85 km) puis Atar par Bennichab . Dodo à 22h30 avec le bruit des vagues

 


Samedi 26 février